Après les États-Unis, la CARICOM, la France et le Royaume Uni prennent position contre la prise du pouvoir par les gangs en Haïti


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La France et le Royaume Uni se joignent au soutien international renforcé au Conseil présidentiel de transition en Haïti face à la menace des gangs criminels
La France et le Royaume-Uni ont publié, ce mercredi 16 avril, un communiqué conjoint exprimant leur vive inquiétude face aux actions coordonnées des gangs criminels dans le pays, qui cherchent à déstabiliser le Conseil présidentiel de transition (CPT).
Les deux pays ont réaffirmé leur appui à la Communauté des Caraïbes (CARICOM) ainsi qu’à la Mission multinationale d’appui à la sécurité dirigée par le Kenya, venues en soutien au CPT et à la Police nationale haïtienne dans leurs efforts pour rétablir la stabilité, la démocratie et l’état de droit dans le pays.
« Nous sommes déterminés à maintenir les pressions sur ceux qui cherchent à déstabiliser Haïti », ont affirmé Paris et Londres, appelant à la pleine application du régime de sanctions en vigueur.
Dans le même élan, les États-Unis ont exprimé leur soutien à la déclaration de la CARICOM condamnant toute tentative de déstabilisation du gouvernement haïtien de transition. À la suite d’échanges entre les dirigeants américains et la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, actuelle présidente de la CARICOM, le département d’État américain a souligné son appui aux initiatives sécuritaires mises en œuvre par la mission multinationale et les pays de la région.
La CARICOM, dans un autre communiqué, s’est déclarée profondément préoccupée par les menaces d’une coalition de gangs visant à imposer un changement de gouvernance par la force. Elle a condamné fermement toute tentative de saper les accords de transition établis par les parties prenantes haïtiennes, qui doivent conduire à des élections libres et équitables d’ici février 2026.
La communauté caribéenne a également alerté sur l’aggravation de la crise humanitaire : à la mi-janvier 2025, plus d’un million de personnes étaient déjà déplacées à l’intérieur du pays, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Rien qu’en mars, près de 60 000 Haïtiens ont été contraints de fuir leur domicile. La CARICOM redoute que l’escalade de la violence ne touche de plein fouet les populations les plus vulnérables.
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