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Dennis B. Hanskins : « les gangs haïtiens sont désormais des ennemis de la loi américaine » 

06 May 2025
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L’ambassadeur des États Unis en Haïti, Dennis B. Hanskins, affirme que la désignation de « Viv Ansanm » et « Gran Grif » comme groupes terroristes ouvre la voie à des poursuites sévères aux États-Unis contre les gangs et leurs complices.

Le gouvernement des États-Unis a officiellement désigné les groupes armés haïtiens « Viv Ansanm » et « Gran Grif » comme des organisations terroristes, marquant un tournant dans la stratégie américaine de lutte contre l’insécurité qui ravage Haïti. Cette décision, qualifiée d’« étape importante » par l’ambassadeur Dennis B. Hanskins, ouvre la voie à une série d’actions judiciaires et financières à l’encontre des membres de ces groupes et de leurs complices, y compris sur le territoire américain.

Intervenant lors d’une entrevue avec la presse le lundi 5 mai, le diplomate a précisé que cette désignation permet désormais au FBI, à la DEA et à d’autres agences fédérales de traquer les individus impliqués, qu’ils soient citoyens américains ou résidents aux États-Unis. « Cette mesure donne beaucoup plus de marge aux autorités pour poursuivre ceux qui financent, approvisionnent ou appuient ces gangs. Ils sont désormais en infraction avec la loi antiterroriste américaine », a-t-il souligné.

L’impact est immédiat : l’envoi d’armes ou de munitions vers ces groupes ne sera plus traité comme une simple infraction douanière, mais comme un soutien matériel à une organisation terroriste, ce qui expose les contrevenants à de lourdes peines. De plus, les avoirs de ces groupes ou de leurs soutiens aux États-Unis peuvent être gelés ou saisis, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Selon l’ambassadeur, cette décision vise à protéger non seulement Haïti, mais aussi les États-Unis et l’ensemble de la région caraïbe. Il a cependant précisé que, contrairement à d’autres groupes terroristes comme les Houthis, ces gangs haïtiens ne feront pas l’objet d’opérations militaires américaines. « La réponse pratique, c’est non », a-t-il déclaré en réponse à une question sur une éventuelle intervention militaire en Haïti.

Par ailleurs, Washington prévoit dans les prochaines semaines l’annonce d’enquêtes majeures ciblant les réseaux de soutien logistique et financier aux gangs. Les autorités américaines envisagent également un durcissement des restrictions en matière de visas et d’immigration pour les individus liés aux activités criminelles de ces groupes.

Le Secrétaire d’État adjoint américain, Christopher Landau, a lancé un avertissement sans équivoque à l’endroit des individus qui, depuis les États-Unis, alimentent la violence en Haïti. « J’ai parlé hier avec mon homologue du département de la Justice américain, qui annoncera bientôt d’importantes enquêtes sur ces activités. En résumé : si vous envoyez de l’argent et/ou des armes aux gangs haïtiens depuis les États-Unis, nous viendrons vous chercher », a déclaré Landau. Le diplomate a souligné que les États-Unis ne permettront pas que leur territoire serve de base arrière aux acteurs de l’insécurité en Haïti.

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