Depuis plus d’un an, des bandits arm?s ne cessent de semer la terreur dans la commune de la Croix-des-Bouquets. Les violences arm?es ont oblig? de nombreuses familles ? prendre le maquis. Quelques op?rations men?es par la Police nationale d’Ha?ti (PNH) n’ont pas permis, jusqu’? pr?sent, de freiner la fureur des gangs qui op?rent dans la zone. A La Tremblay, quartier de Croix-des-Bouquets, les violences se sont intensifi?es ces derniers jours. De plus, plusieurs cas de cambriolage y ont ?t? signal?s au cours de ce mois de d?cembre.
<>, t?moigne avec inqui?tude l’ancien directeur g?n?ral du Minist?re de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du D?veloppement rural (MARNDR), l’ing?nieur-agronome Arnoux S?verin, r?sidant ? La Tremblay depuis 2010.
<>, se d?sole-t-il. <>, dit-il.
Egalement victime, une autre propri?taire qui a abandonn? son domicile depuis 2016, sous la menace de l’ins?curit?, s’est confi?e au journal sous le couvert de l’anonymat.
<>, d?plore-t-elle, exprimant toutefois son soulagement de savoir que l’amie en question qui habitait encore dans la maison s’?tait d?plac?e avant l’arriv?e des cambrioleurs.
Une population livr?e ? elle-m?me
Le quartier de la Tremblay 10 est impraticable depuis un certain temps. Il est devenu d?sert. Les habitants ont ?t? contraints de fuir leur maison. Les malfrats agressent, ligotent ou tirent sur les occupants restants afin de commettre leurs forfaits, selon la source anonyme mentionn?e.
<>, affirme-t-elle plus loin, critiquant les autorit?s concern?es qui n’ont rien fait de concret pour contrecarrer les actions des hommes arm?s dans la zone. Elle dit toutefois esp?rer un retour ? un climat s?curitaire normal, pour que les gens puissent retourner chez eux, et vaquer ? leurs occupations comme avant.
L’agronome S?verin formule le m?me souhait, regrettant le fait d’avoir ?t? contraint de quitter le pays, et d’abandonner toutes ses activit?s, y compris la plantation de citron qu’il d?tenait ? Croix-des-Bouquets.
Ce climat de terreur est instaur? un peu partout dans la capitale notamment ? Martissant, Carrefour-Feuilles, Cabaret, au bas de Delmas, ? Bel-Air, contraignant des milliers de personnes ? vider les lieux.
En raison de la violence des gangs, 96 000 personnes sont d?plac?es dans la zone m?tropolitaine de Port-au-Prince, selon un rapport publi? le 28 octobre 2022 par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le nombre de personnes d?plac?es a tripl? au cours des cinq derniers mois, a pr?cis? le document. De plus, 1,448 personnes ont ?t? tu?es, de janvier ? d?cembre 2022, par des gangs arm?s en Ha?ti, a indiqu? le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, ? l’occasion de la Journ?e internationale des droits de l’homme, le 10 d?cembre dernier. 1 145 personnes ont ?t? bless?es et 1 005 autres kidnapp?es, ajoute-t-il.
