La protection des femmes et des filles, une priorité absolue, tant au niveau national qu’international selon le GARR.
À l’occasion de la Journée Internationale pour l’Élimination de la Violence à l’Égard des Femmes, ce lundi 25 novembre 2024, le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a lancé un appel urgent à l’État haïtien pour qu’il mette en place des mesures immédiates afin de protéger les femmes et les filles, particulièrement face à l’escalade de la violence généralisée à travers le pays. Cette violence est exacerbée par la montée en puissance des groupes armés, notamment dans la capitale, Port-au-Prince.
Le GARR alerte sur la situation de vulnérabilité extrême des femmes et des filles qui, fuyant les violences des gangs, se réfugient dans des camps pour personnes déplacées. Selon l’organisation, ces femmes et filles courent un risque accru de subir d’autres formes de violences au sein même de ces sites, souvent insuffisamment sécurisés. Ces camps, loin d’offrir un refuge, deviennent des lieux où la violence sexuelle, physique et psychologique se poursuit, aggravant ainsi la situation des victimes.
Le GARR appelle l’État haïtien à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à l’impunité qui protège les criminels, à renforcer les dispositifs de protection dans les camps de déplacés, et à garantir la sécurité des femmes et des filles. L’organisation insiste sur la nécessité de créer des espaces sûrs et accessibles, où les victimes peuvent chercher refuge sans craindre de nouvelles agressions.
Par ailleurs, le GARR interpelle également la communauté internationale, soulignant l’importance d’une réponse coordonnée pour apporter des solutions durables à cette crise. Les acteurs internationaux, selon l’organisation, doivent soutenir Haïti dans la mise en place de mécanismes de protection et dans la lutte contre l’impunité des groupes armés, qui continuent de semer la terreur et de renforcer l’insécurité dans le pays.
En cette journée internationale dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes, le GARR réaffirme que la protection des femmes et des filles doit être une priorité absolue, tant au niveau national qu’international, pour mettre un terme à cette crise humanitaire et sécuritaire qui frappe Haïti de manière dévastatrice.
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