La Cassave inscrite ce mercredi 4 décembre au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO 

Lors de la 19ème session du Comité intergouvernemental de Sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, l’UNESCO a annoncé aujourd’hui l’inscription de la Cassave sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Juno 7 a suivi en direct l’événement sur la page YouTube de l’Unesco.

Dans sa déclaration à Asunción (Paraguay), la Délégation Permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO s’est réjouie de cette victoire, qui témoigne d’une diplomatie culturelle engagée dans la promotion et la valorisation du patrimoine vivant haïtien.

Cette inscription représente une première multinationale pour Haïti, et la Cassave devient le deuxième élément du patrimoine culturel haïtien à intégrer cette prestigieuse liste, après la soupe au giraumon.

La Cassave, héritage des Arawaks/Tainos, premiers habitants d’Haïti, a été transmise à nos ancêtres africains et est aujourd’hui consommée dans tout le pays. Qu’elle soit douce dans le Nord, épicée dans le bobori de la Grande Anse, ou fine à Saint Marc, la Cassave nourrit le peuple haïtien depuis la fondation de la Nation, tout en préservant des savoir-faire agricoles et industriels ancestraux.

L’inscription de la Cassave, -portée par Haïti, Cuba, Honduras, République Dominicaine et Venezuela-, illustre les liens profonds qui unissent ces nations autour d’une tradition millénaire partagée.

Dans sa déclaration, la Délégation Permanente d’Haïti se félicite de la coopération technique qui a accompagné ce dossier, renforçant ainsi les relations entre les peuples impliqués.

En tant que produit issu des traditions amérindiennes, la Cassave incarne la survie d’un patrimoine qui a su résister face aux forces coloniales.

La Délégation Permanente d’Haïti a remercié tous ceux qui ont contribué à cette démarche, notamment le Ministère de la Culture, le Ministère des Affaires étrangères, la Commission Nationale de Coopération avec l’UNESCO, la Chaire UNESCO en histoire et patrimoine de l’Université d’État d’Haïti (UEH), le Bureau National d’Ethnologie, ainsi que les étudiants, chercheurs, photographes et vidéographes ayant participé à l’élaboration du dossier.

Ce succès collectif souligne l’importance de préserver et de célébrer les traditions qui font la richesse culturelle d’Haïti.

A lire aussi :

Le BSA décline l’invitation à rencontrer le PM Fils-Aimé tout en critiquant vertement l’exécutif