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Les Panaméens dénoncent une atteinte à leur souveraineté après les propos du président élu américain sur une éventuelle reprise du contrôle du canal de Panama
Une centaine de manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade des États-Unis au Panama, mardi 24 décembre, pour protester contre les récentes déclarations de Donald Trump. Le président américain élu a menacé de reprendre le contrôle du canal interocéanique si l’administration panaméenne ne réduisait pas les frais de péage pour les navires américains.
Aux cris de « Trump, animal, pas touché au canal » et « Qui vend le canal, vend sa mère », les protestataires, en majorité issus de syndicats et d’organisations de gauche, ont exprimé leur colère. Un portrait de Donald Trump et de l’ambassadrice américaine au Panama, Mari Carmen Aponte, a été brûlé en signe de défiance. Des pancartes proclamant « Donald Trump, ennemi public du Panama » étaient également brandies.
Le Canal de Panama, inauguré en 1914 et transféré à la souveraineté panaméenne en 1999, est au cœur de la controverse. Les propos de Trump, accusant la Chine de contrôler indirectement le canal, ont été qualifiés d’infondés par les autorités locales. L’Autorité du canal de Panama, organisme public autonome, est seule responsable de la gestion de cette voie maritime stratégique.
Le président panaméen, José Raul Mulino, accompagné de trois anciens chefs d’État, a fermement réagi : « La souveraineté de notre pays et notre canal ne sont pas négociables. »
Saul Méndez, dirigeant du syndicat de la construction, a également dénoncé « le délire impérial » de Trump, affirmant que le Panama ne cédera « pas un centimètre de terre ».
La manifestation, surveillée par une vingtaine de policiers, s’est déroulée sans incidents majeurs. Les protestataires ont réaffirmé leur attachement à l’indépendance de leur pays face à toute tentative de remise en cause de leur souveraineté.
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