Au Pakistan, un homme tué pour avoir exclu un membre d’un groupe WhatsApp de voisins 

Au Pakistan, un homme a été tué dans la région de Khyber-Pakhtunkhwa pour avoir exclu un membre d’un groupe Whatsapp de voisins

Un Pakistanais a été tué par un voisin qu’il avait exclu d’un groupe WhatsApp, rapporte la police de Peshawar, capitale de la province du Khyber-Pakhtunkhwa, le samedi 8 mars. Cet incident tragique, survenu dans une région marquée par les codes tribaux et la prolifération des armes, illustre les tensions sociales et la violence endémique qui sévissent dans cette zone frontalière avec l’Afghanistan.

Selon le procès-verbal consulté par l’Agence France-Presse (AFP), la victime, identifiée comme Mouchtaq Ahmed, avait exclu un membre du groupe WhatsApp après une dispute. Le nommé Achfaq, aurait alors pris cette exclusion comme une offense personnelle. Les deux hommes avaient pourtant accepté de participer à une réunion de réconciliation, entourés de leurs proches, dont le frère de Mouchtaq. Mais lors de cette rencontre, Achfaq a ouvert le feu, tuant Mouchtaq « en réponse à son exclusion du groupe », a déclaré le frère de la victime.

Achfaq a été arrêté et inculpé pour meurtre, a confirmé l’officier de police Nour Wali à l’AFP. Ce drame absurde met en lumière les tensions sociales et la culture de la violence qui prévaut dans cette région, où les conflits liés à l’honneur, aux rivalités foncières ou commerciales sont souvent réglés par les armes.

Le Khyber-Pakhtunkhwa, situé le long de la frontière afghane, est une région où les armes sont omniprésentes et où les institutions publiques peinent à faire respecter la loi face aux codes tribaux et au « code d’honneur » pachtoune. Malgré les efforts des autorités, la violence reste un moyen courant de régler les différends, et les armes à feu, voire les armes lourdes, sont souvent utilisées pour trancher les conflits.

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