Zelensky cherche à consolider le soutien européen alors que Washington pousse pour un accord de paix 

À Londres, le président ukrainien entame une nouvelle phase diplomatique cruciale, tandis que les États-Unis accentuent la pression pour un accord de paix avec Moscou.

À Londres ce lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit rencontrer les dirigeants britannique, français et allemand dans une tentative de renforcer l’appui européen à Kiev. Cette mobilisation intervient alors que Washington presse l’Ukraine d’accepter un projet d’accord de paix largement aligné sur les exigences formulées par Moscou depuis le début du conflit.

Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz, attendus dans la capitale britannique pour cette réunion, ont réaffirmé leur soutien à Zelensky. Les deux dirigeants s’inquiètent des signaux américains laissant penser que Washington pourrait pousser Kiev à des concessions importantes.

Dans un message vidéo diffusé dimanche soir, enregistré depuis un train, Zelensky a annoncé l’ouverture d’« une nouvelle semaine diplomatique ». Il a indiqué que les discussions porteront principalement sur la sécurité, l’aide à la défense, la protection aérienne et un financement durable pour l’Ukraine. Le chef de l’État a également insisté sur la nécessité d’une vision commune face aux propositions actuellement sur la table.

Cette séquence diplomatique survient dans un contexte particulièrement difficile pour l’Ukraine. Sur le terrain, les forces russes avancent lentement dans l’est du pays, tandis que les frappes contre les infrastructures énergétiques plongent régulièrement villes et villages dans le noir. L’initiative américaine, qui reprend plusieurs points réclamés par Moscou, suscite donc de fortes réserves parmi les partenaires européens de Kiev.

La semaine dernière, l’envoyé du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, accompagné de Jared Kushner, a présenté une version révisée du plan à Moscou. Une nouvelle série de discussions s’est ensuite tenue à Miami avec des responsables ukrainiens, sans aboutir à une percée. Zelensky a décrit les échanges comme « constructifs mais pas faciles », tandis que Trump a déclaré dimanche être « déçu », affirmant que le président ukrainien n’avait pas lu la dernière proposition.

Rustem Umerov, négociateur en chef ukrainien, a indiqué qu’il transmettrait à Zelensky l’ensemble des documents et informations obtenus auprès des Américains. Selon lui, l’objectif de son équipe était d’obtenir un tableau complet des discussions menées à Moscou pour permettre une analyse approfondie. Si des responsables américains assurent qu’un accord est proche, rien ne laisse penser que Kiev ou Moscou soient prêts à approuver le cadre proposé.
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