Entre douleur, indignation et avancée judiciaire, le ministère à la Condition féminine exige une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur la noyade de la fillette en République dominicaine
Vingt-cinq jours après le drame, les autorités haïtiennes et dominicaines continuent de se pencher sur les circonstances entourant la mort tragique de la petite Stephora Anne-Mircie Joseph, décédée lors d’une sortie scolaire à Santiago, en République dominicaine. Le ministère à la Condition féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF), dans une note officielle publiée ce 9 décembre, exprime sa profonde tristesse, sa solidarité envers la mère de l’enfant, Mme Lovelie Joseph, et exige que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
Selon le rapport médico-légal 552-2025 de l’Institut national des sciences médico-légales dominicain, la fillette de 11 ans est décédée d’une « asphyxie mécanique par noyade », une mort qualifiée de violente. Le mécanisme du décès, décrit comme une insuffisance respiratoire, indique une mort rapide. Toutefois, l’origine médico-légale de la noyade demeure « indéterminée », laissant plusieurs zones d’ombre que les autorités sont appelées à éclaircir.
Face à la gravité des faits, le ministère public dominicain a imposé des mesures à l’encontre de quatre employées de l’Institut Léonard de Vinci présentes lors de l’excursion. Les personnes citées dans le dossier sont :
Yris del Carmen Reyes Adames, directrice administrative ;
Gisela Altagracia González Estrella, coordinatrice générale ;
Francisca Josefina Tavárez Vélez, conseillère ;
Vilma Altagracia Vargas Morel, coordinatrice du secondaire.
Chacune doit verser une caution de 50 millions de pesos, elles sont interdites de quitter le territoire dominicain, obligées de porter un bracelet électronique, et doivent se présenter régulièrement devant le procureur.
Dans sa note, signée par la ministre Pédrica Saint-Jean, le MCFDF salue le courage de la mère de la victime et appelle à l’amplification de l’enquête, afin que toutes les responsabilités soient identifiées « sans exception » et que justice soit pleinement rendue à l’enfant. Le ministère rappelle que cette démarche est essentielle pour honorer la mémoire de Stephora, mais aussi pour garantir à sa famille la réparation et la sérénité auxquelles elle a droit.
Le MCFDF réaffirme son engagement à défendre les droits, la dignité et la sécurité de toutes les femmes, filles et familles haïtiennes, où qu’elles se trouvent.

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