Bourdon : un violent incendie a éclaté dans le camp de déplacés de l’École nationale de la Colombie 

Le feu s’est déclaré dimanche après-midi au camp installé à l’École nationale de la Colombie, moins de 24 heures après une visite officielle.

Un violent incendie s’est déclaré dans l’après-midi du dimanche 21 décembre 2025 au camp de déplacés internes installé dans les locaux de l’École nationale de la Colombie, à Bourdon, non loin du siège de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC). Le sinistre a provoqué une vive panique au sein de ce site qui accueille depuis plusieurs mois des familles ayant fui l’insécurité.

Selon les témoignages recueillis auprès de plusieurs occupants du camp, l’incendie aurait été provoqué par l’explosion d’une bonbonne de gaz. Le feu s’est rapidement propagé, détruisant quelques abris de fortune dressés sous des tentes.

De nombreuses familles ont tout perdu dans les flammes, notamment des pièces d’identité, des téléphones portables, des vêtements et d’autres effets personnels essentiels. En larmes, plusieurs victimes ont témoigné au micro de la presse, exprimant leur détresse face à cette nouvelle épreuve.

Profitant de la présence des journalistes, les sinistrés ont une nouvelle fois lancé un appel pressant aux autorités étatiques, leur demandant de les retirer du camp afin de leur permettre de regagner leurs quartiers d’origine. Ils dénoncent des conditions de vie jugées inhumaines, marquées par la promiscuité, l’insalubrité et l’insécurité sous les tentes.

Pour rappel, ce camp de déplacés accueille une partie importante de la population du quartier de Solino, contrainte de fuir après les attaques répétées attribuées au gang « Viv Ansanm ». À plusieurs reprises, les occupants du site ont organisé des mouvements de protestation pour exiger leur relogement.

Après le déclenchement de l’incendie, des agents du corps des sapeurs-pompiers sont intervenus pour tenter de maîtriser les flammes. Des membres de la population environnante ont également apporté leur aide en transportant de l’eau et de la terre. Dans la confusion, certains parents ont déclaré être toujours à la recherche de leurs enfants, portés disparus au moment des faits.

À l’heure de la rédaction, aucun bilan officiel n’a encore été communiqué concernant l’ampleur exacte des dégâts.

À noter que cet incendie survient moins de 24 heures après la visite du directeur général du Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES), accompagné de l’ambassadrice de la Colombie, dans ce même camp de déplacés, une visite qui visait à évaluer les conditions de vie des familles réfugiées sur le site.

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