La qualification historique d’Haïti pour la Coupe du monde 2026 a offert au pays une bouffée d’espoir rare, un souffle capable de traverser les frontières du chaos politique et de l’insécurité.
Dans un moment où la nation recherche désespérément des repères positifs, les Grenadiers ont rappelé que l’excellence haïtienne existe, qu’elle résiste et qu’elle triomphe.
Reste maintenant une question fondamentale : que peut — et que doit — faire le Gouvernement pour honorer ces joueurs qui ont écrit une page majeure de notre histoire ?
D’abord, il est impératif de placer ces athlètes au rang de figures nationales, avec une reconnaissance officielle dépassant les simples discours.
Une cérémonie d’État, organisée dans la dignité, serait le premier geste symbolique. Mais l’hommage doit être durable.
Le Gouvernement peut agir sur trois axes.
Premièrement, des mesures concrètes de soutien : primes exceptionnelles, facilités fiscales, accompagnement institutionnel pour leur carrière ou leurs projets sociaux.
Deuxièmement, une valorisation éducative et culturelle : encourager la diffusion d’un documentaire national, faire de ces joueurs des ambassadeurs officiels de la jeunesse.
Troisièmement, investir enfin dans les infrastructures sportives, afin que ce succès ne soit pas un miracle isolé mais le début d’un cycle.
Réhabiliter les stades, moderniser les centres de formation, soutenir le football local : voilà le vrai héritage que l’État peut offrir à ces héros — et au pays tout entier.
Honorer les Grenadiers, c’est bien. Faire en sorte que leur exploit inspire et se répète, c’est mieux.

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