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Un décret présidentiel suspend la loi américaine sur l’asile, bouleversant les protocoles migratoires et aggravant la crise humanitaire à la frontière.
Quelques heures après son entrée en fonction, le président Donald Trump a signé un décret historique suspendant la loi américaine sur l’asile. Cette décision radicale, visant à contrer ce qu’il qualifie d’« invasion à la frontière sud », a laissé des milliers de migrants dans l’incertitude et marque une rupture drastique avec les politiques précédentes.
La fermeture quasi totale de la frontière sud aux demandeurs d’asile est le résultat d’une combinaison de mesures initiées sous les administrations Biden et Trump. L’été dernier, le président Joe Biden avait déjà restreint l’accès à l’asile pour les migrants traversant illégalement la frontière, tout en proposant une alternative via l’application CBP One pour organiser des rendez-vous dans des ports d’entrée légaux. Cependant, cette option a été supprimée immédiatement après l’investiture de Trump, rendant quasiment impossible toute demande d’asile aux États-Unis.
Dans son décret, Trump a également ordonné aux agences fédérales de « repousser, rapatrier ou expulser » les migrants traversant illégalement la frontière. Il a réaffirmé son intention de mener des expulsions massives, en mettant l’accent sur les immigrants sans papiers ayant des antécédents criminels. Ces mesures ciblent en priorité les grandes métropoles comme Chicago, Denver et Washington, DC.
Cette politique a suscité de vives inquiétudes parmi les défenseurs des droits des migrants et les démocrates, qui dénoncent une violation des engagements humanitaires internationaux. En privant les demandeurs d’asile de toute voie légale pour chercher refuge, l’administration Trump intensifie une crise humanitaire déjà critique à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Les migrants, dont beaucoup fuient la violence et la persécution dans leurs pays d’origine, se retrouvent bloqués dans des conditions précaires. Pendant ce temps, l’administration Trump semble déterminée à poursuivre une ligne dure sur l’immigration, marquant le début d’un mandat controversé sur ce front sensible.
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