Exportations dominicaines vers Haïti : 660,1 millions USD jusqu’en septembre 2024 

Malgré les tensions diplomatiques et la crise en Haïti, les échanges commerciaux avec la République dominicaine restent solides.

Malgré une crise économique, politique et sociale marquée par l’instabilité, Haïti demeure l’un des principaux partenaires commerciaux de la République dominicaine. Jusqu’en septembre 2024, les exportations dominicaines vers Haïti ont atteint 660,1 millions de dollars, enregistrant toutefois une baisse de 7,1 % par rapport à la même période en 2023, selon des sources médiatiques dominicaines.

En 2022, les exportations dominicaines avaient atteint un sommet de 1,039 milliard de dollars, avec une croissance de 8,9 % par rapport à 2021. Cependant, cette progression a été suivie d’une chute en 2023, où les exportations ont reculé à 873,1 millions de dollars, soit une diminution de 16 % par rapport à l’année précédente.

Les produits dominicains les plus demandés en Haïti incluent les t-shirts en coton, dont les exportations ont généré 74,7 millions de dollars sur les neuf premiers mois de 2024. Viennent ensuite les tissus de coton, avec des ventes s’élevant à 69,4 millions de dollars, suivis par le ciment Portland et la farine de blé, respectivement exportés pour 37,4 et 32,3 millions de dollars, d’après le journal Diario Libre et les données du Centre d’Exportation et d’Investissement de la République Dominicaine (ProDominicana).

Pour rappel, les relations diplomatiques entre les deux pays se sont dégradées en septembre 2023, suite à la construction d’un canal par Haïti pour détourner l’eau de la rivière Masacre. En réaction, le président dominicain Luis Abinader a ordonné la fermeture de la frontière de Dajabón, avant d’imposer, le 15 septembre 2023, la fermeture complète des frontières terrestres, maritimes et aériennes.

Le président Abinader a confirmé, le 28 octobre 2024, le maintien de cette fermeture de l’espace aérien tant que la situation en Haïti ne montrera pas d’amélioration, laissant cette restriction en vigueur depuis près de huit mois. En dépit des tensions, la persistance des échanges économiques souligne une interdépendance forte entre les deux pays, qui résiste aux turbulences politiques et sociales actuelles.

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