La Coordonnatrice humanitaire de l’ONU en Haïti condamne l’attaque contre l’Hôpital général et appelle à la protection des structures médicales
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La Coordonnatrice humanitaire de l’ONU en Haïti condamne l’attaque contre l’Hôpital général et appelle à la protection des structures médicales
La Coordonnatrice humanitaire de l’ONU en Haïti, Ulrika Richardson, a fermement condamné cet acte et appelé à la protection des structures médicales, essentielles pour la population vulnérable, alors que la situation sécuritaire continue de se détériorer.
Le 24 décembre, une attaque violente contre l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) a choqué la communauté internationale et haïtienne. Alors que des préparatifs étaient en cours pour la réouverture de l’hôpital, des individus armés ont fait irruption dans les locaux, tirant sur les personnes qui devaient prendre part à la cérémonie. Selon les premières informations, cette attaque a fait quatre morts et blessé dix personnes, dont quatre sont dans un état grave. Toutes les victimes ont été transportées à l’Hôpital La Paix, l’un des centres médicaux les plus proches.
Cette attaque survient seulement huit jours après un incident similaire survenu à l’Hôpital Bernard Mevs de Port-au-Prince, où l’établissement avait été vandalisé et incendié. Ces attaques successives contre des infrastructures médicales soulignent la gravité de la situation sécuritaire en Haïti, en particulier dans la capitale.
La Coordonnatrice humanitaire des Nations Unies en Haïti, Ulrika Richardson, a fermement condamné ces attaques, qualifiant d’inacceptables les attaques contre des infrastructures de santé. « Les structures médicales et le personnel fournissant des soins de santé ne doivent jamais être ciblés. Ces actes criminels privent la population haïtienne, en particulier les plus vulnérables, des services de santé vitaux », a-t-elle déclaré.
L’attaque contre l’HUEH a exacerbé une situation sanitaire déjà fragilisée, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, où seulement 37% des structures sanitaires sont entièrement fonctionnelles. « Les attaques contre les établissements de santé empêchent l’accès aux soins pour ceux qui en ont le plus besoin. Toutes les parties impliquées dans le conflit doivent s’abstenir de viser les infrastructures et les personnels médicaux, et garantir un accès humanitaire sans entrave », a ajouté Ulrika Richardson.
Malgré l’aggravation des conditions sécuritaires, les partenaires humanitaires continuent de répondre aux besoins urgents de la population haïtienne, en coopération avec les acteurs locaux. Ces efforts comprennent la fourniture de services médicaux d’urgence, la distribution de nourriture, d’eau et d’assistance psychologique, dans un contexte où plus de 7 500 personnes ont été tuées ou blessées depuis le début de l’année 2024. Selon les Nations Unies, le nombre total de victimes, depuis le début de la crise en 2022, a atteint au moins 17 248.
Le climat de violence persistant en Haïti devrait continuer d’avoir des répercussions dramatiques sur la population dans les mois à venir. Selon les prévisions humanitaires, d’ici 2025, près de 6 millions de personnes, soit la moitié de la population du pays, auront besoin d’une aide humanitaire, dont 3,3 millions d’enfants.
La communauté internationale, ainsi que les autorités nationales, sont appelées à redoubler d’efforts pour protéger les infrastructures vitales, comme les hôpitaux, et garantir un accès humanitaire sans discrimination, afin de soulager une population durement frappée par la violence et la crise humanitaire.
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