Local News

Le maire de Santiago de la Cruz donne 5 jours aux Haïtiens sans papiers pour quitter la communauté 

25 October 2024
This content originally appeared on juno7 - Haïti News.
Promote your business with NAN

 

Getting your Trinity Audio player ready...

Le maire Walfry Francisco Labor Gutiérrez dénonce la complicité des militaires dans le passage irrégulier des migrants haïtiens.

Le maire du district municipal de Santiago de la Cruz, en République dominicaine, Walfry Francisco Labor Gutiérrez, a lancé un ultimatum aux Haïtiens sans papiers vivant dans la communauté frontalière de Dajabón. Selon ses déclarations au journal Listín Diario, à compter du mercredi 23 octobre 2024, un délai de cinq jours est accordé aux migrants pour quitter la localité. Passé ce délai, le maire a indiqué qu’il mobiliserait les habitants, la police municipale, ainsi que la Direction générale de l’immigration et l’armée dominicaine pour expulser les ressortissants haïtiens en situation irrégulière.

Walfry Labor Gutiérrez a critiqué la gestion des autorités migratoires, les accusant de faire preuve de laxisme face à une situation qu’il qualifie de “critique”. Il a également dénoncé les militaires dominicains, qu’il accuse de complicité avec les trafiquants facilitant l’entrée illégale des Haïtiens en République dominicaine.

Le maire a mis en lumière les fréquentes interactions entre les militaires et les trafiquants aux postes de contrôle frontaliers, mentionnant l’existence d’un réseau bien connu de contrebandiers. “Ils savent exactement qui sont ces trafiquants d’Haïtiens, ils les identifient, mais ferment les yeux,” a-t-il déclaré.

Eduardo Riveron, un leader communautaire, a de son côté déploré les dommages causés à ses propriétés par le passage clandestin d’Haïtiens. Il appelle à une intervention urgente des autorités compétentes pour rétablir l’ordre à la frontière.

Entre le 1er et le 22 octobre 2024, les autorités dominicaines ont rapatrié 19 701 ressortissants haïtiens, selon le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR). Face à cette situation préoccupante, le GARR dénonce les mauvais traitements subis par ces compatriotes lors de leur déportation.

À lire aussi:

L’AJH appelle les autorités à adopter des mesures face aux menaces des chefs de gangs contre des journalistes