Partenariat renforcé entre le FMI, la BRH et la ministre des Finances pour faire face à la crise en Haïti 

Un partenariat stratégique entre le FMI, la BRH et le Ministère des Finances pour restaurer la stabilité économique d’Haïti face à la crise

La directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), Kristalina Georgieva, a exprimé sa reconnaissance, via un tweet, au ministre des Finances d’Haïti, Ketleen Florestal, et au gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), Ronald Gabriel, pour leur collaboration avec l’institution internationale. Elle a également souligné la nécessité urgente de “restaurer la sécurité, créer des emplois et améliorer la gouvernance” en réponse à la crise humanitaire actuelle.

Depuis sa prise de fonction, le gouverneur Ronald Gabriel a stabilisé le taux de change, un exploit notable dans un contexte économique difficile. “Depuis environ un an, la gourde reste stable face au dollar”, a-t-il déclaré, un pas significatif vers la stabilisation du pays. De plus, Gabriel a renforcé la stratégie nationale d’inclusion financière de la BRH, un effort crucial pour sensibiliser la population aux enjeux économiques.

Dans son rapport récent sur la politique monétaire, la BRH a dressé un tableau de la situation économique pour le troisième trimestre 2024. Ce trimestre a évolué dans un contexte international de reprise économique lente, marqué par des contraintes freinant la déflation observée au trimestre précédent. Les principales banques centrales, face à ces obstacles, ont été prudentes dans le relâchement des conditions financières.

Activité économique et inflation en Haïti

“Au niveau national, après deux trimestres de contraction économique causés par les tensions sociopolitiques et la pénurie de produits de base, une reprise modeste des activités commerciales est observée, bien que la production reste freinée,” indique la BRH. La production nationale reste vulnérable aux aléas climatiques et aux contraintes sociopolitiques. Par ailleurs, le taux d’inflation mensuel a légèrement baissé au cours du trimestre, mais affiche une hausse en glissement annuel.

L’exécution budgétaire d’avril à juin 2024 a montré une performance prometteuse avec des recettes fiscales atteignant 41 225,22 millions de gourdes, soit 42 % des ressources totales de l’État. Cette hausse de 20,81 % par rapport au trimestre précédent reflète les effets positifs des mesures fiscales. Les recettes cumulées de l’exercice ont totalisé 124,93 milliards de gourdes, représentant 65 % des prévisions initiales. Par ailleurs, le financement interne via les bons du Trésor a généré des émissions nettes de 6 125,22 milliards de gourdes au 30 juin 2024, renforçant la gestion budgétaire de l’État.

Un partenariat stratégique pour surmonter la crise

Le contexte économique reste fragile, et la relance de l’économie haïtienne nécessite des financements et des investissements substantiels, en particulier dans un environnement perturbé par les violences des gangs armés et les crises politiques. Le partenariat entre le FMI et les autorités haïtiennes s’avère donc essentiel pour relever ces défis et offrir un avenir plus stable et prospère à la nation.

Les perspectives pour le dernier trimestre de l’exercice 2023-2024 laissent entrevoir un certain optimisme, malgré les incertitudes. La BRH prévoit que “la poursuite de la tendance à la hausse des transferts sans contrepartie” pourrait stabiliser le taux de change, bien qu’une augmentation de la demande en dollars américains soit anticipée.

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