La violence des gangs et les affrontements armés ont causé un lourd bilan humain au troisième trimestre de 2024
Un rapport du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) révèle un bilan alarmant de la violence en Haïti avec 1 223 décès et 522 blessés entre juillet et septembre 2024, en raison des affrontements avec les gangs et des actions criminelles. Ce rapport, qui met en lumière l’escalade de la violence, souligne aussi le phénomène préoccupant des enlèvements, avec au moins 170 cas enregistrés au cours de cette période.
Les violences sont concentrées principalement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et le département de l’Artibonite, selon le BINUH. Ce dernier dénonce également des allégations d’exécutions sommaires perpétrées par certaines unités spécialisées de la Police nationale haïtienne. Parmi les victimes se trouvent six enfants, dont certains n’avaient qu’une dizaine d’années.
La situation des femmes et des filles en Haïti est tout aussi préoccupante, le BINUH signalant une recrudescence des violences sexuelles. Plusieurs victimes, ciblées par des gangs, ont été violées et, dans certains cas, tuées alors qu’elles se déplaçaient à pied ou en transport en commun.
Le rapport attire également l’attention sur l’impact dévastateur de cette crise sécuritaire sur les enfants. Au cours du troisième trimestre, au moins 59 garçons et filles ont été tués ou blessés. Les enfants subissent non seulement des violences directes, mais ils sont aussi exposés à des risques d’enlèvements, de traite et de recrutement forcé par les gangs.
Face à cette situation dramatique, le BINUH appelle la communauté internationale à maintenir Haïti comme une priorité. Le rapport insiste sur l’urgence d’un déploiement complet de la Mission multinationale de soutien à la sécurité, dans le respect des droits de l’homme, afin de restaurer la sécurité et de protéger la population.
Photo: Maxime Louissaint | Juno7
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