Vladimir Paraison présente le bilan de ses 100 jours et annonce l’implantation prochaine de la DDO 2 à Croix-des-Bouquets 

Le DG met en avant des avancées opérationnelles, une formation adaptée aux nouveaux défis et une pression accrue sur les gangs armés.

Lors d’une conférence tenue le vendredi 28 novembre 2025 à la Direction générale de la Police nationale d’Haïti, le Directeur général Jonas Vladimir Paraison a présenté le bilan de ses 100 premiers jours à la tête de l’institution. Face à la presse, le commandant en chef est revenu sur les principales opérations menées par les unités policières, notamment celles ayant permis de reprendre certains axes stratégiques du centre-ville de Port-au-Prince, longtemps disputés par des groupes armés. Il a également mentionné des avancées significatives enregistrées dans le département de l’Artibonite, autre zone sensible du pays.

Au cours de ses interventions, le Directeur général de la PNH a assuré que, dans un avenir relativement proche, les locaux de la Direction départementale de l’Ouest 2 (DDO2) seront installés dans la commune de la Croix-des-Bouquets, bastion du gang 400 Mawozo dirigé par Lanmò San Jou. «Direksyon Depatmantal Lwès 2 avan lontan se Croix-des-Bouquets l ap ye », a-t-il lâché. Toutefois, le numéro un de l’institution policière n’a pas communiqué trop de détails à ce sujet.

Dressant un état des lieux franc des capacités de l’institution, le DG Paraison a expliqué que la PNH fait face à un défi majeur : la nature du combat auquel elle est confrontée. « La police n’a jamais été préparée pour le combat urbain, elle n’a pas été formée aux techniques de guérilla en milieu urbain, ni aux opérations en terrain ouvert », a-t-il déclaré, soulignant que les conditions d’affrontement ont radicalement changé ces dernières années.

Selon lui, l’un des facteurs aggravants demeure la structuration des groupes armés. « Les gangs sont très bien formés, ils savent ce qu’ils font. Avec l’argent des rançons issues des enlèvements, ils parviennent à recruter et à former leurs propres membres, ce qui rend les affrontements contre eux beaucoup plus complexes pour nos unités », a-t-il précisé. Cette réalité impose, selon le chef de la Police, une adaptation rapide et durable des méthodes d’intervention.

À ce titre, Vladimir Paraison affirme que la PNH bénéficie désormais sous sa direction d’une formation mieux adaptée à la réalité des combats actuels. Les nouvelles sessions d’instruction portent tant sur les tactiques de guérilla urbaine que sur les opérations en terrains ouverts, dans le but de renforcer l’efficacité des unités sur le terrain et de mieux anticiper les stratégies adverses.

Le commandant en chef de la Police s’est réjoui de quelques avancées effectuées par la police dans la lutte contre les gangs. Il a profité pour saluer le courage des policiers issus de plusieurs unités qui travaillent sans relâche pour rétablir la paix.

Vladimir Paraison qualifie ces éléments de « petites victoires », tout en reconnaissant que le chemin à parcourir reste long. Toutefois, il estime que ces premiers résultats témoignent d’un début de regain d’autorité de l’État et d’une PNH engagée dans un processus de transformation face à un environnement sécuritaire particulièrement hostile.

Lors de la présentation de son bilan, plusieurs armes à feu saisies lors d’opérations contre les membres de la coalition criminelle Viv Ansanm ont été exhibées devant la presse.

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