Corruption: le juge d’instruction veut que le Père Duckens AUGUSTIN, proche de Romel Bell, soit entendu par la justice

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Le juge d’instruction veut que le Père Duckens AUGUSTIN, proche de Romel Bell, poursuivi pour association de malfaiteurs soit entendu par la justice.

Le magistrat Jean Wilner MORIN, en charge de l’instruction du dossier initié par le parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince à la suite d’une enquête de l’unité de lutte contre la corruption (ULCC) pour Blanchiment des avoirs et financement du terrorisme et enrichissement illicite veut entendre le père Duckens AUGUSTIN qui est indexé dans le rapport d’enquête comme faisant partie d’une association de malfaiteurs. Selon ce rapport, il est complice de blanchiment du produit du crime et a fait entrave au bon fonctionnement de la justice.

La convocation est fixée pour le 21 avril prochain. Le hic, l’homme d’église qui n’est pas encore responsable d’une paroisse au sein de l’église catholique en Haïti, à son domicile au Cap-Haïtien. Puisque le juge officiant dans la capitale n’a pas juridiction dans la deuxième ville du pays, il a demandé au commissaire du gouvernement, Me Jacques Lafontant de demander à son homologue au Cap-Haïtien de délivrer la convocation par voie d’huissier à la personne du père Duckens.

Ce prêtre de l’Archidiocèse du Cap-Haïtien qui fait déjà l’objet d’une mesure d’interdiction de quitter le territoire émise par le juge Morin le 3 avril dernier ainsi que BELL ROMEL, ALCINDOR FRITZ, DUBREUS ODLY, EDOUARD JULCENE, SAMEDI FERLAND, CHARLES BELAIR, BELL D. ANNA, a selon l’ULCC utilisé son statut de prêtre afin d’aider les époux BELL dans le blanchiment du produit de la corruption.

Le Père Duckens AUGUSTIN a eu recours à toute une série de manœuvres pour éviter de répondre aux questions de la commission d’enquête de l’ULCC. Face à la mauvaise foi manifeste de ce dernier, l’ULCC a dû lui signifier une sommation de comparaitre le 29 décembre 2022 par devant la commission d’enquête. Bien loin d’obtempérer à cette sommation, le Père AUGUSTIN a choisi plutôt d’assigner l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) en état d’habeas corpus par exploit en date du 29 décembre 2022, lit-on dans ce rapport.

Habitué à ne pas répondre aux convocations, l’avocat des époux Bell, Me Samuel Madistin lui a déjà fourni un bon alibi pour ne pas répondre à celle du 21 avril prochain quand il a récusé le juge en charge du dossier. Le magistrate a décidé de ne pas sursoir à poursuivre son instruction tant que la plus haute juridiction du pays ne se soit penchée sur cette action en récusation.

Toujours selon l’ULCC, le Père AUGUSTIN a fait mention d’un montant de « cent cinquante mille Gourdes (150,000.00 Gdes) » qu’il aurait versé depuis «dix (10) ans à l’organisation Renmen Timoun yo (ORT) ». Or, suivant les informations transmises à l’ULCC par le Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST), l’organisation dénommée : «Oganizasyon Renmen Timoun Yo ,» enregistrée dans la base de données dudit Ministère le «23 octobre 2017 », n’existait pas encore. À l’évidence, M. BELL et Père AUGUSTIN sont de connivence dans la perpétration de l’acte de blanchiment du produit du crime par le truchement de l’Association « Oganizasyon Renmen Timoun Yo ».

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