Nenel Cassy écrit au Gouvernement canadien pour contester les sanctions prises contre lui

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Nenel Cassy écrit à la ministre canadienne des affaires étrangères pour contester les sanctions prises contre lui qu’il qualifie d’acte antidémocratique.

L’ancien sénateur des Nippes Nenel Cassy a adressé une correspondance à la ministre des affaires étrangères du Canada, Melanie Joly dans laquelle il critique la décision du gouvernement de Justin Trudeau de le mettre sur une liste de sanctions et fait des leçons au Canada sur la façon dont il l’a traité en se présentant comme un non violent qui a lutté contre le régime Mr PHTK.

“Je conteste de la manière la plus formelle l’acte antidémocratique du Canada contre ma personne pour n’être pas fondé, qui s’assimile plutôt à une véritable persécution politique. Un pays de la trempe de Canada qui se dit respectueux de l’Etat de Droit ne devrait-il pas se montrer attaché au principe du contradictoire, pierre angulaire et pivot de l’Etat de Droit? Il est inconcevable que ce Canada qui prône la Démocratie tous azimuts, affiche une telle animosité contre l’exercice de la Démocratie”, a dit Nenel Cassy.

Le dirigeant du Secteur démocratique et populaire s’est demandé comment le Canada peut-il faire admettre désormais que manifester publiquement et pacifiquement dans le respect des valeurs démocratiques et républicaines, l’un des droits fondamentaux reconnus, consacrés et garantis tant par les instruments juridiques internationaux que par la Constitution haïtienne, représente un délit ?

“Je suis un apôtre de la non-violence, un pacifiste et un fervent partisan et défenseur des valeurs démocratiques et cardinales du monde libre. La violence n’a jamais été mon outil de combat. Elle ne le sera point. Ce moyen est indigne de moi. Il suffit pour s’en rendre compte et le constater de se référer à toutes mes positions et déclarations publiques. Je défie le Gouvernement canadien de soutenir sa décision par une preuve irréfragable qui justifierait juridiquement son acte”, a ajouté le dirigent politique.

L’ancien parlementaire reconnait certes que les haïtiens sont les premiers responsables de leur sort. Mais, dit-il, le Gouvernement canadien ne peut pas empêcher les haïtiens authentiques de se plaindre de nombreuses interventions-occupations étrangères en Haïti, lesquelles en définitive, n’ont rien servi au pays comme éléments et leviers de progrès et de développement.

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