Valises à la main, des citoyens fuient le centre-ville de Port-au-Prince attaqué par des gangs armés

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Valises à la main, des citoyens fuient le centre-ville de Port-au-Prince attaqué par des gangs armés

Photo: Maxime Louissaint

Dans le centre-ville de Port-au-Prince, la situation reste toujours tendue dans plusieurs quartiers à cause des gangs qui continuent d’attaquer et d’étendre leurs tentacules. Pour échapper à cette violence, plusieurs citoyens ont dû fuir avec leurs familles.

Lors de leur déplacement, ils ont emporté le minimum essentiel à savoir quelques sacs, des valises et des accessoires.

“Je suis obligé de quitter la rue de la Réunion. Chaque jour les gangs continuent d’attaquer et d’affronter les policiers. Les détonations d’armes automatiques me font peur et je dois me protéger en raison des balles perdues. En ce sens, j’ai décidé de fuir ma maison pour aller se réfugier chez ma sœur à Delmas”, a raconté un jeune homme à Juno7.

Cette personne n’est pas la seule à avoir décidé de déserter le centre-ville de Port-au-Prince. Notre photojournaliste Maxime Louissaint a également constaté des enfants, des femmes et des vieillards aux alentours du Champ de Mars en train de fuir les rues situées à proximité du palais national.

Depuis environ un mois, les gangs continuent de semer la terreur au cœur de la capitale . Plusieurs écoles et universités ont été saccagées, incendiées par les individus armés qui ont pour objectif de s’emparer du palais national. Chaque jour, des affrontements entre les gangs et les policiers sont constatés. Une situation qui crée de la panique au niveau du Champ de Mars et ses zones avoisinantes.

Photo: Maxime Louissaint

Si des citoyens ont fui leurs maisons situées dans centre-ville de Port-au-Prince pour aller se réfugier dans d’autres quartiers de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, d’autres ont décidé de quitter la capitale pour s’établir dans les villes de province. C’est le cas de Jeannine (nom d’emprunt) que nous avons croisé à Lalue dans la station de Jacmel (déplacée à cause de la violence des gangs).

“Je ne peux pas résister. Mes deux garçons ont peur du bruit des balles. J’habite à Solino, je me suis décidé à me rendre à Jacmel avec mes enfants pour prendre un peu de recul. J’espère que la situation sécuritaire retournera à la normale”, a-t-elle dit.

L’Organisation Internationale pour la Migration (OIM), citée par des médias internationaux, avait annoncé le mardi 2 avril que 53 125 personnes ont quitté entre le 8 et le 29 mars la région métropolitaine de Port-au-Prince à cause des attaques des gangs armés. Les déplacés ont fui la capitale haïtienne pour se réfugier dans d’autres régions du pays, notamment dans les départements du Grand Sud.

Photo: Maxime Louissaint

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