Affrontements persistants entre la police et les gangs au Champ de Mars

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Affrontements persistants entre les agents de la force publique et les gangs armés au Champ de Mars

Champ de Mars, la plus grande place publique du pays, logée au cœur de la capitale haïtienne, est à nouveau plongée, ce lundi 22 avril, dans le chaos à la suite des affrontements violents qui ont éclaté entre les agents de l’ordre et les gangs armés qui veulent s’emparer de ce territoire stratégique où sont logés plusieurs bâtiments publics dont le palais national. Durant l’après-midi de ce lundi, des tirs d’armes automatiques ont été entendus.

“Les gangs ont une nouvelle fois lancé une attaque contre le palais national. La police a riposté. Des agents de la force publique ont été déployés pour repousser les malfrats. Cette situation a créé un vent de panique dans les parages obligeant certains citoyens qui se trouvaient aux environs du Champ de Mars de se déplacer pour éviter d’être victimes des balles perdues”, a raconté un jeune homme à Juno7 que nous avons rencontré à Lalue.

Par ailleurs, comme dans une scène digne d’un film d’action, des tirs d’armes à feu ont été entendus le dimanche 21 avril 2024 dans les rues de Port-au-Prince, notamment au niveau du Champ de Mars et carrefour de l’aéroport, plongeant plusieurs quartiers situés dans la capitale haïtienne dans un état de chaos et de terreur. Des citoyens, pris au piège de ces détonations, se sont terrés chez eux, craignant pour leur vie alors que la violence armée continue de régner dans la ville depuis plus d’un mois.

Pour les habitants de Port-au-Prince, cette violence incessante des gangs armés représente un quotidien marqué par la peur et la vulnérabilité. Les écoles sont fermées, les commerces barricadés et les déplacements limités, alors que chacun tente de trouver refuge face à l’insécurité grandissante. “Je ne sors plus. Où vais-je aller? Chaque jour on entend des tirs d’armes. On a très peur. On est obligé de rester chez soi. C’est la meilleure décision”, a lâché une mère de famille.

À noter que depuis le déclenchement des actes de violence orchestrées par les gangs “Viv Ansanm” dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, dans les rues autrefois animées de la ville résonnent désormais des échos de tirs et des hurlements des civils pris au piège de cette spirale de violence.

En attendant l’installation des membres du Conseil Présidentiel de transition, les habitants de Port-au-Prince se retrouvent piégés dans un cycle de violence dont l’issue semble de plus en plus incertaine. Entre espoir et désespoir, ils tentent de survivre dans une ville où la paix s’éloigne de plus en plus.

Photo: Maxime Louissaint